« La marque de fabrique d’Aéro Mécanic’s est d’apporter une rénovation qualitative respectueuse de l’ADN original de l’appareil. Nous mettons un point d’honneur à fournir un travail minutieux et de qualité alliant technicité, respect de la tradition et esthétique. »
Le métier d’Aéro Mécanic’s est de réparer et de réhabiliter les avions anciens et de collection.
La spécificité de l’entreprise est d’être en capacité de prendre en charge la globalité de la réhabilitation de l’appareil quel que soit son modèle.
Pour réaliser ces travaux, elle utilise des procédés traditionnels qui requièrent une haute technicité plus particulièrement pour les constructions « bois et toile ».
- Menuiserie
- Soudure
- Entoilage
- Peinture
- Mécanique
- Sellerie
- Chaudronnerie alu
Tous ces procédés ont des spécificités liées aux exigences de l’aéronautique. Les savoir-faire rares détenus par l’entreprise sont le résultat d’expérience accumulé depuis 1990 de Guillaume Hémery d’une part et d’autre part de celles collectées auprès des « anciens » à la retraite, partenaires technique de l’entreprise.
En cas de détérioration due à l’usure du temps ou à un accident, il est nécessaire de reconstruire les parties endommagées à l’identique du modèle original. Ce souci de préservation de la construction originale permet de conserver le patrimoine aéronautique et de préparer certains appareils à rentrer dans le sérail des avions de collection.
A partir des plans de construction de l’appareil (archives détenues par l’entreprise, cf paragraphe sur le patrimoine économique de l’entreprise), l’équipe de l’atelier reprend chaque partie à réhabiliter et la reconstruit grâce aux procédés techniques spécifiques.
Le processus de réhabilitation :
- 1 Etude de l’avion : références à la base documentaire, étude des plans et documents techniques
- 2 Analyse de la restauration et des tâches à réaliser (G. Hémery)
- 3 Application des savoir-faire
Il est primordial de retrouver l’ADN des appareils car certains avions deviendront des avions de collection.
Les procédés traditionnels :
Menuiserie
Elle concerne les avions en bois et plus particulièrement la partie des ailes.
Il s’agit de reconstruire des entures : méthode de double encollage, pression, contrôle de l’environnement (température et humidité), mise en forme et agrafage grâce à des bandes à clous.
La menuiserie requiert plusieurs étapes spécifiques et techniques comme :
- La sélection des essences
- L’éclissage
- Le cintrage
Entoilage (ailes et fuselage)
Cette étape est extrêmement délicate, elle requiert un savoir particulier où chaque geste compte. La précision est de rigueur. Un coup de ciseau malencontreux et le travail est à recommencer.
Les phases de l’entoilage sont : la pose d’un enduit, de la colle, la tension à chaud de la toile, la couture et le lardage (nœuds). Une aile d’avion peut comporter environ 500 nœuds. Tout ce travail est manuel.
Soudure
- Fabrication de boîtes en tôle fine inox ou aluminium
- Soudure spécifiques « gueule de loups »
- Redressage
Fabrication d’outillage « marbre »
Peinture
La pose de peinture doit prendre en compte des paramètres spécifiques tels que le poids, la souplesse et l’aspect. Il s’agit de l’exigence de légèreté. Cela demande beaucoup de préparation car on ne peut appliquer que très peu d’apprêt. L’application est délicate et demande une grande maîtrise au compagnon.
Mécanique
L’aéronautique requiert une grande culture mécanique. Intervention sur des moteurs en étoile qui ne sont plus fabriqués aujourd’hui. La partie mécanique comprend également la remise à neuf de tout le circuit (flux et faisceaux électriques).
Il s’agit d’intervenir sur des systèmes électro mécaniques des années 30 à 50.
Pour ces avions, la transmission et l’utilisation de « recettes » des anciens est nécessaire.
La partie complexe en électro mécanique est celle qui correspond à déterminer la procédure de réglage. C’est un travail d’étude et d’ingénierie :
- Etude du système
- Re-conception
- Re-détermination des éléments de réglage
Vol/réglage
Cette partie est également réalisée en interne grâce aux référents formation et aux vols réguliers qui maintiennent les réflexes.
Cette phase demande une analyse rapide de la situation et la capacité du « geste juste ».
La complexité de la restauration réside dans le nombre de tâches à réaliser et l’imbrication des unes avec les autres. Cela demande une réelle réflexion sur le déroulé de la restauration.
L’objectif de l’entreprise est de remettre l’avion dans la configuration la plus proche de celle initiale en lui apportant les correctifs de l’évolution de sa gamme.